- storax
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⇒STORAX, subst. masc.Vx. Substance résineuse aromatique provenant de certaines espèces de styrax, anciennement utilisée comme encens ou dans différentes préparations pharmaceutiques. Synon. benjoin, styrax (v. ce mot B). Ces terres fournissoient du nard, du baume, du storax, de la cannelle et du safran, pour les lampes et les encensoirs (CHATEAUBR., Ét. ou Disc. hist., t. 2, 1831, p. 10, note).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694-1740: sto-; 1762-1835: sto- ou sty- (id. ds LITTRÉ, DG, ROB. 1985, mais Lar. Lang. fr.: sto-). Étymol. et Hist. I. 1. Déb. XIIIe s. storace « sorte de résine odoriférante produite par le styrax officinal » encensne storace (GAUTIER DE COINCI, Vie Ste Christine, éd. A. C. Ott, 482); XIIIe s. storax calamit (Simples médecines, éd. P. Dorveaux, n° 267); XIIIe s. [ms.] storax (Bible, B.N. 901, f° 42b ds GDF. Compl.), dans la lexicol. à partir de 1542 (C. GESNER, Catalogue plantarum latine graece germanice et gallice, p. 123); 2. 1538 styrace « id. » pilules de styrace (J. CANAPPE, Le Guidon en françois, f° 92 ds SIGURS, p. 409); 1604 styrax (LE LOYER, Spectres, VIII, 1 ds HUG.), dans la lexicol. avec renvoi à storax dès COTGR. 1611. II. 1636 styrax « arbrisseau d'où l'on tire cette résine » (MONET). I empr., pour la forme storax, au b. lat. storax, issu du lat. d'époque impériale styrax « arbre qui distille une résine odorante; baume que l'on tire de cet arbre » (gr.
« id. »), prob. par la prononc.
, puis
de l'upsilon, phénomène dont l'orig. est sans doute Marseille étant données les formes venues de Provence; la forme styrax par attraction de II; II empr., par les botanistes, au lat. d'époque impériale styrax, supra.
ÉTYM. XVIe; storiaux, XIIIe; altér. de styrax.❖♦ Didact. et vx. Résine odoriférante du styrax (→ Balsamique, cit. 1). Par appos. || Baume storax, contenant cette résine. ⇒ Styrax.
Encyclopédie Universelle. 2012.